Catherine Labouré

Catherine Labouré naît en 1806 à Fain-lès-Moutiers, en Bourgogne. Elle est la fille de Pierre Labouré, fermier, et de sa femme Louise Gontard. Catherine est la huitième parmi les dix enfants du couple.

À 9 ans, suite au décès de sa mère, elle développe une certaine affection pour la Vierge Marie. Elle est alors placée chez sa tante avec une de ses sœurs. À 12 ans, elle fait sa communion puis revient à la ferme de son père afin de l’aider aux tâches quotidiennes et ne va donc pas à l’école.

Adolescente, elle exprime le souhait de rejoindre les Filles de la Charité (organisation religieuse catholique) à la suite d’un rêve où un prête l’encourage à prendre ce chemin de vie. Elle est alors envoyée à Châtillon-sur-Seine, dans un pensionnat dirigé par une cousine, où elle apprend à lire et à écrire.

Là-bas, elle tombe un jour sur un tableau de Vincent de Paul dans la maison des Sœurs de la Charité et reconnaît dans les traits du personnage, le prêtre qu’elle avait alors vu en rêve. Cet événement va la conforter un peu plus dans sa décision de rejoindre les ordres. Son père s’y oppose et souhaite la marier, il l’envoie donc à Paris. Mais cela ne fait que renforcer encore les convictions de la jeune fille qui découvre là-bas la pauvreté des habitants et leurs conditions de vie difficiles.

À l’âge de 18 ans, elle entre chez les religieuses de Saint Vincent de Paul et commence sa période d’initiation (noviciat) en 1830 au couvent de la rue du Bac à Paris. C’est en ce lieu que vont alors se passer des évènements bien particuliers. Un jour, elle parle à son confesseur en lui avouant avoir vu la Vierge Marie apparaître deux fois, en juillet puis en novembre 1830. La première fois, la Vierge lui confie que Dieu à une mission difficile pour elle. La deuxième fois, la Vierge lui demande de faire frapper une médaille (« Médaille miraculeuse ») en gage d’amour et de protection : « Tous ceux qui la porteront avec confiance recevront mes grâces ».

Le confesseur passe alors deux ans à observer Catherine puis décide d’informer l’archevêque de Paris sans lui dire de qui il s’agit. La requête est approuvée et les médailles sont frappées. L’objet devint rapidement populaire et est aujourd’hui porté par un grand nombre de catholiques.

En 1831, après ces évènements, Catherine Labouré prend l’habit et prononce ses vœux. Elle est envoyée à l’hospice d’Enghien, au sud-est de Paris,  afin de s’occuper des personnes âgées dans le besoin. Elle reste là-bas jusqu’à la fin de sa vie, en 1876. Elle est décrite comme particulièrement pieuse et silencieuse mais avec un caractère affirmé.

En 1947, elle est canonisée par le Pape Pie XII. Son corps repose désormais dans la chapelle de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac à Paris.

Catherine Labouré est fêtée le 25 novembre.

La fameuse Médaille miraculeuse est de forme ovale. Sur la face, on retrouve la Vierge Marie debout, entourée de rayons de lumière, un serpent écrasé sous ses pieds et tout autour, la prière gravée « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

Sur le revers, on retrouve la lettre M pour Marie, entrelacée avec une croix, symbolisant la relation entre elle et Jésus. Figurent également 12 étoiles pour les 12 tribus d’Israël et les 12 apôtres, un cœur encerclé d’une couronne d’épines (le cœur de Jésus) ainsi qu’un cœur transpercé par une épée (le cœur Immaculé de Marie).